Grenobloise, Vanille Goovaerts est une musicienne au parcours particulier guidée par une curiosité débordante et un besoin de partage et d’expérimentation sans limite. Passionnée de violon depuis ses sept ans, elle développe un rapport à l’instrument singulier. Elle s’intéresse à l’objet musical et non à la musique classique, ce qui la pousse à commencer
le violon dans une école de musique hors du conservatoire.
C’est à seize ans que Vanille Goovaerts débute l’improvisation par le biais d’ateliers jazz et c’est une révélation pour elle. Le « jouer ensemble » résonne plus fort que tout. Essayer, créer, étonner, s’étonner, communiquer, partager, … L’improvisation devient son terrain de jeu préféré. Après une licence en lettres, elle part en Allemagne pendant son master, toujours accompagnée de son violon. Encouragée par son professeur d’improvisation Thierry Boyer, elle décide finalement de se donner deux ans pour entrer au conservatoire de jazz. La volonté et le travail lui permettront d’y étudier et d’obtenir son
diplôme d’études musicales.
Il est impossible de parler de cette artiste sans mettre en avant la diversité de ses projets artistiques très souvent décalés. En mêlant les arts, Vanille Goovaerts aime tenter l’improbable, essayer, se tromper parfois mais faire les choses toujours avec le cœur. Son premier projet hors du champ académique ? Un trio de jazz très moderne mêlant saxophone, violon et percussions. Elle a également fait partie d’un trio féminin choisi pour faire découvrir le jazz aux enfants autour d’une création scénique : Vamama. Tout au long de son parcours, elle n’a cessé de jouer en groupe dans les ateliers jazz de son école de musique. Elle dit elle-même être très liée au rythme et avoir développé son langage sans développer son instrument dans un premier temps. D’autres projets originaux marquent son parcours comme la participation à des concours d’improvisation de musique et de danse ou encore un projet texte et violon avec un autre artiste : Louis-Noël Bobey.
Au-delà de la création de projets musicaux en groupe, elle compose également ses premiers morceaux et participe au stage des Improvis’actions de la compagnie Lubat à Uzeste ainsi qu’à son festival, où elle découvre la musique brésilienne. Percussions corporelles, chant, danse et percussions à main, cette musique lui parle. Au fil des rencontres et à force de jouer pour faire danser le public, elle est mise en contact avec des brésilien.ne.s et des français.e.s amoureux.ses du pays. Elle fait un stage de rabeca (violon populaire qui se joue entre autres dans le forró) et décide de partir là-bas pour apprendre
cette musique avec laquelle elle se sent si bien.
Les vêtements colorés, la danse, la richesse culturelle, l’accueil et la sensibilité des gens l’ont enthousiasmée. Vanille Goovaerts a trouvé sa liberté au Brésil, où elle a maintenant fait sa vie avec son mari Ricardo Herz. Les deux violonistes forment aujourd’hui un duo incroyable et les projets ne font que commencer ! Elle aime la rabeca pour son son et
les musiques populaires brésiliennes pour leur sourire et leur lumière quel que soit le sujet. Vanille Goovaerts a fabriqué son propre instrument et joué devant 10 000 personnes ; être dans la joie a tout changé pour elle. Elle se sent soignée de l’intérieur.
Libérée et toujours à la recherche de textures, de sensations et de paysages sonores, elle voudrait, aujourd’hui, faire un pont entre la France et le Brésil pour continuer ses projets commencés, écrire avec toutes ses influences, développer encore plus la musique improvisée et approfondir la tradition populaire brésilienne et peut-être même française. Il n’y a qu’une seule règle pour elle : ne pas se mettre de limite et rester ouverte à tous les arts. Amener le Brésil à Grenoble et relancer un trio avec son ancien répertoire, mêlant violon, batterie et piano seraient également des souhaits précieux mais ce qui lui importe le plus, c’est la transmission. Vanille Goovaerts veut rendre à celles et ceux qui lui donnent et partager tout ce qu’elle découvre. Un retour prochain en France lui permettrait de continuer son parcours vers toujours plus d’innovation et d’épanouissement avec son violon et ses rabecas jamais bien loin.
L’écouter, c’est être assurément surpris.e !
Facebook : @vanillegoov
super cool ton article Inès, j’aime aussi les photos, c’est clair et rythmé dans la présentation, bravo! j’espère que vous continuerez à faire vivre ce lien, bises!
Louis-Noël