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Story’art – Michel-Ange, un artiste de la Renaissance

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Dans cet article, Story’art vous emmène dans l’Italie du XVème siècle. Retrouvez en exclusivité l’interview de Michel-Ange, un artiste qui a fortement influencé le courant artistique de la Renaissance.

 

Ami.e.s de l’histoire des arts, bonso’art ! Aujourd’hui, faites chauffer la DeLorean de Doc et Marty[1], nous allons voyager dans le temps. Destination : l’Italie de la Renaissance. À ce titre, retrouvez en direct l’interview de Michelangelo Buonarotti, alias Michel-Ange, artiste phare de cette époque. Pour ce faire, nous avons eu recours au spiritisme, cet artiste étant décédé depuis déjà quelque temps…

Story’art (S) : Monsieur Buonarotti, bonjour. Tout d’abord, un grand merci d’avoir accepté de participer à notre émission.

Michelangelo Buonarotti (MB) : Grazie mille pour votre invitation.

S : Lorsque l’on regarde votre parcours, je dirais que vous êtes un artiste aux multiples casquettes.

MB : Effectivement. Parmi les métiers qu’il m’a été donné d’exercer, on peut par exemple citer celui de peintre. Rappelez-vous le plafond de la chapelle Sixtine… À cette époque, je comptais le pape Jules II dans mon carnet de commandes. Ce dernier m’avait demandé de peindre le plafond de cette chapelle. Dans cette fresque, on retrouve plusieurs chapitres de la Bible, notamment la Genèse ou encore le moment où Adam et Ève sont chassés du paradis.

Michel-Ange, Plafond de la chapelle Sixtine (1508-1512) © e-venise

 

S : Quelle prouesse !

MB : Merci du compliment. Je suis également connu pour être sculpteur. Je suis, par exemple, l’auteur du David. Ah, cette statue ! Je m’en souviens comme si c’était hier ! En ces temps-là, j’étais dans la superbe ville de Florence. Je l’avais réalisée à partir d’un énorme bloc de marbre de Carrare, dans le cadre d’un projet pharaonique mené par l’Opera del Duomo (œuvre de la cathédrale) et les consuls de l’art de la laine. Ce projet consistait à sculpter douze figures pour habiller l’extérieur du futur Dôme de Florence. J’avais commencé en septembre 1501 pour finir en mai 1504. Il faut reconnaître que ce travail, bien que passionnant, est particulièrement prenant…

Michel-Ange, David (1501 – 1504) © Olympia/Sipa

 

S : Cependant, pour un tel résultat, cela vaut le coup. On reconnaît votre passion à travers ce travail acharné. Sachez que ce chef-d’œuvre fascine encore de nos jours… D’ailleurs, lorsque l’on regarde attentivement vos œuvres, on peut remarquer que votre style est particulièrement marqué par le courant artistique de la Renaissance.

MB : C’est exact. Prenons pour exemple mon Bacchus. Cette autre sculpture m’avait été commandée par le cardinal Riario, ce dernier étant tombé sous le charme de ma collection de statues de l’époque gréco-romaine. Je cite cette période, car derrière le mot « Renaissance » se cache un retour à des principes hérités de l’Antiquité, le Moyen-Âge étant considéré comme une époque d’obscurantisme. On peut donc dire que cette statue est typique de la Renaissance artistique, sur plusieurs plans. Prenons pour exemple le thème abordé. Dans la mythologie romaine, Bacchus était l’équivalent de Dionysos dans la Grèce antique, à savoir le dieu du vin, de la vigne, ainsi que de la débauche et de la Licence, du désordre moral. Je me suis d’ailleurs inspiré d’une méthode héritée de la civilisation grecque dans la conception de cette statue, et plus particulièrement du « contrapposto ».

Michel-Ange, Bacchus (1496 – 1497) © e-venise

S : En quoi consiste cette technique ?

MB : Selon cette règle, pour n’importe quelle statue, lorsque le bras gauche et la jambe droite sont légèrement pliés et « au repos », le point d’appui du corps est la jambe gauche qui doit être tendue. Le bras droit doit quant à lui être levé avec un objet dans la main, et la jambe droite légèrement pliée est « au repos ». Lorsque l’on regarde le Bacchus, l’on peut noter que je n’ai pas tout à fait suivi cette règle, étant donné, qu’ici, la notion d’équilibre est toute relative, notamment avec son bassin qui est mis en avant à cause de sa jambe gauche particulièrement pliée. Son état d’ivresse est davantage souligné par ce déséquilibre ainsi que par son regard embrumé. Pour compenser ce déséquilibre, j’ai également sculpté un petit faune (c’est-à-dire une créature de la mythologie romaine ressemblant aux satyres de la mythologie grecque) que l’on voit derrière en train de manger du raisin, symbole de ce dieu grec.

S : Sachez que votre génie, que l’on reconnaît dans cette sublime sculpture ainsi que dans vos autres œuvres, a contribué à créer un autre mouvement artistique, que l’on appelle le « Maniérisme », qui consiste à procéder à votre manière. Cela se retrouve dans le domaine de la peinture, avec des palettes de couleurs et des formes que vous aviez créées. On peut remarquer l’influence de votre style chez le peintre Raphaël, par exemple.

MB : Je me disais bien que ces peintures-là avaient des « airs de famille » avec les miennes ! (Rires).

S : En tout cas, je vous remercie pour cette interview, particulièrement plaisante et instructive.

 

Comme vous avez pu le constater, Michel-Ange est un artiste de la Renaissance « par excellence ». Il est également réputé pour ses tondi, c’est-à-dire ses peintures circulaires que l’on aperçoit ci-dessous, avec le Tondo Doni.

 

Michel-Ange, Tondo Doni (1504 – 1506) © Wikipédia

 

À présent, chers lecteurs, rendez-vous, pour la suite, au prochain numéro !

 

Bibliographie :

[1]  Cf. Retour vers le futur, un film de science-fiction américain réalisé par Robert Zemeckis, sorti en 1985. Source : Wikipédia, consulté le 16/08/2021.

 

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