Ruben Brulat est un photographe français de trente ans originaire du Languedoc Roussillon. Il a commencé la photo il y a dix ans avec l’envie d’observer et de contempler la nature. Son œuvre est une rencontre qu’il qualifie de momentanée, entre la nature et l’être humain. La symbiose entre les deux est son thème de prédilection. Il a la volonté de faire de ses clichés, le fil nous reliant à la nature. Plus largement, il cherche à comprendre nos origines et le fondement de notre existence sur Terre.
Son travail consiste effectivement à se prendre en photo (le plus souvent), allongé sur le sol, en pleine nature dans son plus simple appareil. Pour ce faire, il repère un endroit sauvage avec une histoire, des textures ou des couleurs ou qui l’inspire. Il prépare son retardateur et court pour s’allonger jusqu’au déclenchement. Ruben Brulat brave des conditions parfois hostiles et dangereuses pour son art et on lui en remercie… On y voit l’immensité du paysage sauvage contrastant avec la petitesse de l’être humain. Son travail nous donne une vision différente du monde et de la place que nous occupons. Il y a quelque chose de très philosophique là-dedans.
En 2009 et 2010, il expose « Primates », une série où il se prend en photo, nu, dans des environnements souvent peu favorables à la civilisation. L’Homme est renvoyé à la préhistoire et doit s’adapter à la nature sauvage qui est menace.
Dans « Immaculate », les mêmes années, il est allongé dans divers endroits de la Défense, à Paris. Le travail est fait la nuit, lorsque employé.e.s et hommes et femmes d’affaires ont quitté les bureaux du centre économique et que le quartier devient un désert urbain jusqu’au petit jour.
Dans sa série « Path » montée au cours d’un voyage à pied d’un an (2011-2012) en Europe et en Asie, les modèles sont des personnes rencontrées sur les lieux. De ce long périple, des rencontres uniques et des clichés vus d’en haut de paysages grandioses sont nés.
Dans la même lignée que « Immaculate » et « Primates », ces photos sont les souvenirs de changements de pays, de cultures, de climats et de flores au travers de deux continents. Encore une fois, l’humanité semble petite et on a le sentiment qu’elle est exposée aux caprices de l’environnement. Elle semble chercher sa place, elle essaye de se fondre dans le décor. Ces clichés ont quelque chose de féerique ; on sent l’artiste repoussant les limites, répondant à ses instincts. Le spectateur peut ressentir le frisson de l’humain dans un coussin de neige ou le vent quand il est échoué près d’un océan.
Depuis 2010, ses expositions se multiplient en France et en Europe. La presse étrangère est friande de ses clichés. Outlook Magazine en Chine, Lensa en Indonésie ou le New York Times aux États-Unis, Ruben Brulat séduit le monde entier. L’international s’ouvre à lui ; il a, d’ailleurs, de nombreuses expositions de groupe dans le monde entier à son actif.