Makhtar Diouf alias Baye Ndiaga est un jeune artiste peintre sénégalais qui utilise plusieurs médiums et se spécialise dans la peinture acrylique avec des pigments naturels tels que l’argile noire ou encore le café Touba – ce café arabica à la sénégalaise aromatisé avec du poivre de Selim, que l’on appelle aussi Kili, piment noir ou jar (prononcé diar en langue wolof) – et du papier journal collé sur toile. Celui qui explore le mauvais traitement que l’homme fait subir à la fois aux animaux et à son prochain est un militant qui utilise ses œuvres dans le but d’inviter tout humain à se situer par rapport à ses semblables, aux autres êtres qui partagent sa vie, son environnement et, parfois, ses rêves ; le tout sachant que Makhtar entretient avec son art une relation basée sur la reconnaissance avec la nature qui l’accompagne au quotidien et qui le nourrit surtout.
1/ Quel est le moment le plus marquant dans votre carrière ?
Ma sélection au 10e salon des arts visuels du Sénégal, à la galerie d’art national de Dakar car ce fut une grande chance
de partager une grande exposition avec d’autres artistes tels que mes « pères » du milieu, entre autres et ce pour dire que j’étais le plus jeune de l’événement.
2/ Quel est votre œuvre d’art favorite et pourquoi?
« Cri de cœur » ! Cette œuvre a dévoilé non seulement mon talent mais aussi tout ce qui était médisances envers humains. Elle a été saluée par plusieurs personnalités dont le président de la république et par énormément de gens et a fait ce que je suis aujourd’hui.
3/ À quoi ressemble votre lieu de travail – votre atelier?
Mon atelier que j’appelle communément lʼécole de la vie est un lieu où beaucoup de choses s’apprennent pour le bien-être, un lieu d’esprit bavard.
4/ Comment votre pratique a-t-elle évoluée au fil du temps ?
Grâce à une profonde et longue recherche qui mʼa pris des années avant de la montrer au public.
5/ Que faites-vous dans vos temps libres ?
Lire et dessiner sur mon black-book.
6/ Bouffe, boisson et chanson qui vous inspirent ?
Mbaxalou Saloum qui est un plat à base de riz et de pâte d’arachides accompagné d’un bon jus de bissap (fleurs d’hibiscus). Pour la chanson, difficile mais j’opterais pour un bon Jazz.
7/ Votre « Happy Place » ?
Chez « Amy Afia coffee », une place que je fréquente depuis que je suis rentrée à la capitale. Je m’y sens bien en compagnie de mes amis d’enfance de même génération ambitieuse en plus et qui sont ma famille aussi et d’Amy, une belle personne ui m’apporte beaucoup de conseils.
8/ Quel est votre projet de rêve ?
Voir mon travail dans les plus grands musées d’art contemporain et exposer dans des prestigieuses foires à l’international.
9/ Nommez vos 3 artistes préférés.
Difficile de ne citer que 3 car ils sont nombreux (rires). Toutefois, je dirais : Badou Diack, Ican Ramageli, Ndoye Doutʼs.
10/ Quel est votre objectif professionnel ?
Je me bats pour motiver la majeure partie de mon entourage à s’en sortir par la grande porte et pour aider les gens qui
ne sont pas dans les bons sens.