Lors d’une récente conférence de l’Americain Institute of Aeronautics and Astronics à Atlanta, le géant américain Boeing a dévoilé les premières ébauches de son incroyable nouveau projet : le premier avion supersonique au monde.
Il s’agit d’un avion futuriste pouvant voler à 5 fois la vitesse du son, soit 6000 kilomètres par heure. Etant bien plus rapide qu’un avion de ligne actuel, il pourrait relier Londres et New-York en 2h au lieu de 8h actuellement ou Tokyo et Los Angeles en 3h contre 11h avec un avion classique. Nous pouvons imaginer qu’il sera désormais possible de faire l’aller-retour dans la journée !
Ce concept d’avion hypersonique sera t-il le successeur du célèbre Concorde ? Ce jet franco-britanique reliant l’ouest de l’Europe et l’est des Etats-Unis volait à 2 fois la vitesse du son. Depuis son crash mortel en France et son retrait du service commercial en 2003, de nombreux ingénieurs travaillent sur la possibilité de construire un engin capable de franchir le mur du son. Cependant, le projet de tels engins est resté une utopie plutôt qu’un projet réalisable.
L’avion de Boeing pourra transporter des passagers ou des marchandises voire même être utilisé pour le transport militaire. Il est prévu en titane afin de résister aux hautes températures pouvant atteindre 6000 degrés. L’expérience en tant que passager.e d’un vol supersonique sera assez semblable à un vol conventionnel. L’altitude de l’engin futuriste en plein vol sera, cependant, deux fois supérieure à celle d’un conventionnel. A une hauteur de 30km, il sera impossible de voir le sol mais les passager.e.s verront le noir de l’espace à leur dessus. Boeing annonce des voyages moins turbulents. Le constructeur a annoncé que le jet disposera d’écrans qui diffuseront en direct l’extérieur. Il n’y aura pas de hublot afin que la surface soit la plus ergonomique possible. “Ce sera une belle vue“, a assuré Kevin Bowcutt, Directeur de la recherche et de la technologie supersonique chez Boeing.
Les premiers plans viennent d’être révélés. Cet objectif est encore lointain puisque l’entreprise se donne 20 à 30 ans pour finaliser ce projet hors du commun qui n’a, d’ailleurs, pas encore de nom. Le Concorde n’ayant pas été une réussite économique, il reste à savoir si les passager.es seront prêt.e.s à payer vraiment plus cher leur billet afin de gagner quelques heures. Pas mal de questions de rentabilité restent encore en suspens !