Louise a passé une grande partie de sa vie à dessiner et peindre. Depuis plus de 25 ans, elle s’y consacre avec passion.
Quand Louise Gingras a recommencé à suivre des cours de peinture dans les années 90, elle ne s’attendait pas à ce que cela prenne tant de place dans sa vie.
Toute jeune elle aimait dessiner, elle griffonnait beaucoup. Les cours d’arts au secondaire ne l’emballaient pas tellement et même si dès le début de la vingtaine elle suit un cours de peinture, un évènement dans sa vie privée l’empêche de continuer. Par contre, elle traînera sa boite de peinture d’un déménagement à l’autre, ne se résignant pas à s’en débarrasser.
Au début de la quarantaine, libre des contraintes passées, influencée par sa belle-soeur, elle décide de suivre des cours de peinture avec Kelly Paterson. Elle commence par peindre des reproductions, mais son professeur lui propos d’approfondir ses connaissances et ses techniques en s’inscrivant au Centre Saidye Bronfman. Elle hésite, mais finit par se lancer dans l’aventure.
Ce fut la renaissance d’une passion. Elle continue à suivre des ateliers avec divers peintres, explore diverses techniques tout en rêvant d’une formation universitaire. Ce n’est qu’à la retraite qu’elle le réalise. Après 5 semaines de vacances, elle commence son certificat en présentiel, quelques heures de cours par session, et des dizaines et dizaines d’heures dans son atelier. La dernière année de son certificat, pandémie oblige, elle se retrouve sur Zoom. Elle était tellement occupée par les cours et les travaux pratiques, qu’elle n’a pas le temps de s’apercevoir qu’elle est à la retraite ! Maintenant titulaire d’un certificat en arts visuels, elle passe plusieurs heures par jour dans son atelier à peindre, à peaufiner une technique ou simplement à se réorganiser. Comparant le canevas à la page blanche de l’écrivain, elle prend le temps de recharger son imaginaire en visitant des galeries d’art, des expositions. Elle aime flirter avec le réalisme et l’abstrait tout en reconnaissant pour elle, l’importance des couleurs et de la voix que celles-ci donnent à ses tableaux.
Aujourd’hui, près de 25 ans plus tard et quelques centaines de toiles et plusieurs expositions de groupe, Louise se réjouit d’avoir fait le saut. Elle parle des enseignants qui ont nourri sa passion et qui l’ont encouragée. Elle décrit via Zoom le plaisir de partager avec d’autres peintres lors d’expositions de groupe.
Durant la dernière année, elle a suivi des cours de portrait et a participé en mai dernier, à une exposition au centre d’arts de Sainte-Rose avec les élèves de Carole Bonneau. Son chat lui a d’ailleurs servi de modèle.
Elle a d’ailleurs généreusement offert une de ses toiles pour l’encan qui se tiendra au profit de R Magazine.
Selon moi, elle est prête pour une exposition solo. Ce à quoi elle me répond : Suis-je prête pour une exposition solo ? Pas certaine, mais une chose l’est, tant que je ne plongerai pas, je ne le saurai pas.