La consommation de plastique dans le monde n’a pas cessé de progresser depuis les années 50. Que ça soit en France ou ailleurs, la matière est partout, sur nos textiles, dans l’alimentation, sur nos objets et même dans la nature, ce qui s’avère être un vrai danger pour l’environnement.
La quantité de plastique produit dans le monde est astronomique, plus de 359 000 000 000 kilos par an, soit l’équivalent de 11,38 tonnes par seconde. Seuls les produits à usage unique sont recyclés, aujourd’hui : 158 millions de plastique sont produits pour le secteur de l’emballage, essentiellement pour l’alimentation.
Le deuxième secteur où le plastique est beaucoup utilisé est l’industrie du bâtiment et des travaux publics : revêtements, fenêtres, canalisations, etc. On le retrouve également dans tous types de transports.
Il a fallu attendre la pandémie du coronavirus de l’année 2020 pour voir une baisse de la production de plastique dans le monde. Avec le confinement de longue durée, tous les secteurs d’application étaient à l’arrêt.
- Dans le monde, un recul de 0,3 %
- En Europe, une baisse de 5,1 %
- Et en France, elle est de 11 %
Saviez-vous que la France est un des principaux consommateurs de plastique en Europe ? 4,8 millions de plastiques sont produits par année, soit environ 70 kg par habitant. La France est en retard par rapport à ses pays voisins ; le taux de recyclage est très faible, 4 % seulement sont recyclés (hors bouteilles et flacons).
En 2016, la France interdit l’usage des sacs en plastique vendus en caisse qui étaient à usage unique. Puis, à partir de 2020, l’usage des couverts, gobelets et assiettes en plastique ainsi que des pailles et plateaux à usage unique.
Depuis juillet 2021, le plastique à usage unique est banni dans les pays européens. Cela concerne les produits suivants : les cotons tiges, les couverts, les assiettes, les pailles, les gobelets, les bâtonnets pour mélanger, etc. (Lire l’article sur europa.eu). Car ils constituent des déchets nocifs pour l’environnement, ont des répercussions négatives sur notre économie (pêche, entre autres), et surtout mettent des siècles pour se décomposer.
J’ai été en cure thermale en gynécologie pour soulager les douleurs liées à l’endométriose et j’ai été choquée d’apprendre que les canules et speculums utilisés chaque jour étaient à usage unique (lire l’article). Pourtant, investir dans du matériel en inox médicalisé et stérilisé par chacune des patientes permettrait de faire des économies et de réduire la surconsommation du plastique qui est très inflammatoire à la maladie, est un des perturbateurs endocriniens. L’usage de l’eau du robinet pour les bains aussi m’a également surprise. L’eau est une denrée rare qui est gaspillée pour tout et n’importe quoi (lire l’article). Le plastique est fortement consommé dans le milieu hospitalier et chaque année des centaines de milliers de tonnes sont jetées. Pire encore, avec le virus du Sars-CoV-2, le plastique est arrivé dans tous les établissements de santé, pour éviter la propagation du virus. Or, la covid-19 peut survivre jusqu’à 28 jours sur cette matière.
Bon nombre de matières plastiques ne sont pas recyclés, ils finissent à la déchetterie ou sont incinérés ; ce qui génère encore plus de pollution dans l’air de notre planète.
En mars 2020, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a publié un rapport d’une centaine de pages sur la pollution des déchets plastiques en milieu marin que je vous invite à lire. Plus de 150 000 kg de déchets plastiques sont jetés dans la nature chaque année, ce qui représente la principale source de dégradation.
Sans le savoir, nous consommons quotidiennement – environ 5 grammes de plastique par semaine – du plastique dans nos assiettes, sur nous et dans l’air que nous respirons.
1 769 particules sont ingérées par semaine et par une personne rien qu’en buvant de l’eau (robinet et/ou embouteillé).
Le recyclage à 100 % d’ici 2025, a promis le Président Emmanuel Macron (France) lors de sa campagne aux présidentielles. Pour l’instant, la tendance est plutôt difficile à tenir, actuellement à 30 % le recyclage du plastique.
Pour réduire l’usage de plastique dans notre vie quotidienne, de nombreuses solutions alternatives existent :
- Choisir d’utiliser les emballages en cire d’abeille qui sont réutilisables à l’infini, et non pas le film alimentaire qui n’est pas recyclable.
- Respecter les consignes de tri et de recyclage qui sont indiqués par un logo.
- Préserver la nature en gardant vos déchets avec vous, jusqu’à trouver une poubelle.
- Faire ses courses avec son sac en tissu ou les sacs réutilisables comme les cabas.
- Remplacer sa bouteille en plastique par une gourde en verre ou en inox.
- Préférer consommer malin sans plastique en remplaçant le gel douche avec son flacon plastique par le même produit en solide et sans emballage, par exemple.
À savoir :
- 1 000 ans pour le plastique dans notre environnement pour se dégrader.
- 8 millions de tonnes de déchets plastiques se trouvent dans nos océans.
- 5 000 milliards de particules plastiques flottent dans nos mers.
- 90 % des oiseaux marins ont des fragments de plastiques dans l’estomac.
Il est temps de revoir notre usage du plastique dans nos vies, non ?!