L’écologie est un sujet actuel essentiel. Notre Terre va mal et la prise de conscience écologique commence tout juste. Selon une étude menée par l’association Place to B sur l’impact émotionnel des images liées au changement climatique, les personnes les moins sensibilisées sont peu réceptives à des émotions négatives fortes telles que le dégoût ou la culpabilité. En ces termes, il faut comprendre que l’ours polaire sur son 6m² de banquise a fait son temps.
Lors d’un séjour en Indonésie en 2018, le français Baptiste Drausin a été catastrophé par le problème des ordures qui s’accumulent autant sur les plages qu’aux abords des forêts. En effet, les surfeurs glissent sur des vagues qui poussent toutes sortes de déchets venus de l’océan sur les plages paradisiaques. Cela provoqua alors chez lui un déclic le poussant à sensibiliser la population par le dessin l’incitant ainsi à agir.
Ses premiers dessins voient le jour à l’occasion de l’Inktober. Ce dernier est un défi sur les réseaux sociaux qui consiste à publier un dessin par jour selon des contraintes différentes chaque année durant le mois d’octobre. Baptiste Drausin, nommé The Baptman sur les réseaux, utilise des personnages de la pop culture comme des héros Disney ou DC Comics en détournant leur univers. Il les place dans des scénographies de catastrophes écologiques en rupture totale avec le monde doux des Disney. C’est ainsi qu’un braconnier décore son salon avec des animaux du Roi Lion, que Moana essaie de naviguer sur les détritus ou qu’Aquaman porte un hippocampe mort devant une marée noire.
Pour Baptiste, prendre des personnages chers à notre cœur et avec lesquels on a grandi est le meilleur moyen de toucher un large public. En effet, ses illustrations sensibilisent en offrant un regard nouveau et attendri sur les fléaux écologiques. Avec sa popularité grandissante, ses dessins sont régulièrement utilisés dans les manifestations ou dans les écoles.
Qui sait, nous le retrouverons, peut-être un jour, dans un manuel de SVT.