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Mon expérience à la Comédie du Livre – 10 jours en mai

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Du 5 au 14 mai 2023 s’est déroulée la 38ème édition de la Comédie du Livre (récemment rebaptisée Comédie du Livre – 10 jours en mai) à Montpellier, dans le sud de la France. J’ai eu la chance de participer au salon des libraires du 11 au 14 mai en tant qu’ambassadrice du livre. Voici un petit aperçu de mon expérience.

La Comédie du Livre – 10 jours en mai est une manifestation littéraire qui se déroule sur deux week-ends. Cette année, le premier week-end était accès vers la littérature jeunesse, et mettait également le focus sur la littérature pour adolescents, et s’est déroulé au Domaine d’O au nord de la ville. Le typique salon des libraires s’est quant à lui déroulé, pour la première fois de son histoire pour cause de travaux, sur la promenade du Peyrou, aussi appelée « jardins du Peyrou », dans le centre-ville. Il a rassemblé grandes et petites librairies, maisons d’édition régionales, stands de radio, médiathèques et surtout auteurs nationaux comme internationaux. Plusieurs rencontres ont aussi eu lieu dans divers endroits de la ville, comme des musées ou hôtels particuliers, et même parfois dans les villes et villages alentours. Cet événement, tenu pour la 38ème fois, s’inscrit aussi dans la démarche de la Métropole de Montpellier d’être nommée Capitale européenne de la Culture en 2028.

Pour ma part, ce sont aux activités du second week-end que j’ai participé. Notre rôle en tant qu’ambassadeur.rice.s était principalement d’accompagner un certain nombre d’auteur.rice.s, de leur arrivée à la gare ou à l’aéroport, jusqu’à leur départ, en passant par leur hôtel, leurs rencontres et leurs dédicaces. Nous avons aussi été amené.e.s à tenir des permanences à la gare SNCF, pour accueillir les auteur.rice.s et renseigner les passant.e.s, à l’espace « convivialité » situé sur la promenade du Peyrou, où les professionnel.le.s pouvaient prendre une pause tout en profitant d’une boisson et en dégustant des petits gâteaux, et à l’accueil public pour orienter les publics.

Récit de mon expérience d’ambassadrice du livre

Jeudi 11 mai

Alors que la manifestation a déjà commencé le week-end précédent, je me réveille et me prépare à récupérer mon premier auteur. Le rendez-vous est fixé à 11h03, heure d’arrivée du train, sous l’horloge de la gare. Avec mon t-shirt bleu d’ambassadrice, ma veste verte et mon sac orange, impossible qu’Anthony Passeron, primo-romancier, ne me rate. Je rencontre alors le premier des quatre auteur.rice.s que j’accompagnerais tout au long du week-end. Je ne connais ni son nom ni le thème de son roman, tout ce que je sais c’est qu’une demi-heure après l’avoir retrouvé, je dois l’amener sur le lieu de sa première rencontre. Cette rencontre, réalisée en partenariat avec l’Université de Montpellier, me permettra de non seulement découvrir un auteur et son œuvre mais aussi un homme qui ouvre les portes d’une histoire familiale. Son roman, Les Enfants Endormis, relate d’un côté les recherches scientifiques menées pour détecter et lutter contre le sida, et de l’autre l’impact qu’a eu le sida sur sa famille de commerçants de l’arrière-pays niçois. Je n’hésite pas une seule seconde avant d’acheter son livre et de lui dire à quel point cette rencontre m’a donné encore plus envie de le lire. En prime j’ai même droit à une dédicace et des encouragements pour mes projets. Il me remercie infiniment pour mon aide et, ne voulant pas m’accaparer, me dit que je n’ai pas à m’inquiéter pour la suite du week-end car il se débrouillerait par lui-même. Ce qu’il ne sait pas c’est que malgré ma nervosité face aux jours à venir, sa gentillesse me confirme que je suis bien là où je dois être et que mon stage commence de la meilleure des manières.

 

Mon programme de la journée étant fini, je me propose pour aider à faire des petites tâches de logistique. J’ajoute des autocollants dans les pochettes des auteur.rice.s, je fais des aller-retours entre le bureau et les jardins du Peyrou pour distribuer des tours de cou et des badges dans les différentes tentes qui accueilleront les libraires et les auteur.rice.s.

Vendredi 12 mai

Ce jour-là, ce n’est pas un, mais deux auteur.rice.s que je dois aller chercher à la gare. Grâce à un chauffeur, je récupère dans la matinée Blaise Hofmann, auteur suisse, et l’accompagne jusqu’à son hôtel. Encore une fois, je rencontre une très belle personne, souriante et drôle (malgré la pluie venue gâcher les festivités). Lui aussi me remercie et m’assure qu’il se débrouillera seul.

Je mange rapidement un sandwich acheté le matin, car je n’ai pas le temps de me rendre à l’endroit qui nous ai dédié pour nous restaurer, et prend ma permanence à l’espace convivialité du site où je servirais café et jus aux professionnel.le.s présent.e.s.

Une fois ma permanence terminée, je me remets en route pour la gare et ai le plaisir de rencontrer Isabelle Sorente et le responsable des relations librairies et manifestations de sa maison d’édition. En les déposant à l’hôtel, ils me proposent de les retrouver le soir même dans le hall afin de nous rendre ensemble à la remise du prix Habiter le Monde (qu’elle n’a malheureusement pas remporté) qui se tiendra dans l’enceinte du Musée Fabre. Nous nous y rendons ensemble et j’y rencontre même un autre jeune auteur et primo-romancier, Téo Lacaze, qui est publié dans la même maison d’édition. Nous discutons un peu tous ensemble, mais c’est surtout un peu plus tard dans la soirée, lors d’un petit apéritif organisé pour célébrer le quatrième anniversaire de la librairie L’Opuscule, et lors du cocktail offert par le maire, que j’aurais la chance de leur parler de mes projets et qu’ils me donneront divers conseils.

Ce soir-là, je me couche heureuse et reconnaissante pour ces multiples rencontres.

Samedi 13 mai

Aujourd’hui journée chargée. Après une permanence dans l’enceinte de la gare SNCF et des aller-retours pour acheter et faire dédicacer les livres de mes auteur.rice.s, je récupère mon dernier auteur du week-end, l’auteur espagnol Javier Cercas. Encore une rencontre des plus géniales malgré mon manque de connaissance en ce qui concerne la littérature espagnole.

L’après-midi, j’accompagne Isabelle Sorente à une rencontre à laquelle Blaise Hofmann participe aussi. Tous deux parlent de leur plus récent livre, L’Instruction pour Isabelle Sorente, et Faire paysan pour Blaise Hofmann. La rencontre est tournée notamment vers le thème de la nature et des animaux, ce qui les rassemble même si leurs styles et les histoires racontées sont très différents.

Je raccompagne ensuite Isabelle Sorente à la gare, heureuse de l’avoir rencontrée mais triste de devoir la quitter si vite. Ceci dit je n’ai pas le temps de m’attarder et dois aller prendre ma permanence à l’espace convivialité où je suis censée retrouver d’autres ambassadeur.rice.s devenu.e.s des ami.e.s.

En fin d’après-midi, j’assiste à la première rencontre du week-end de Javier Cercas, venu parler du dernier volume de sa trilogie commencée avec Terra Alta. Son français quasi parfait, les thèmes abordés et son humour finissent par me convaincre de lire sa trilogie.

Mes ami.e.s fraîchement rencontré.e.s et moi-même nous accordons une pause bien méritée et allons boire un verre en terrasse avant, pour certains d’entre nous, de nous rendre à l’une des grandes soirées de la manifestation, une soirée karaoké. Là-bas, quatre auteur.rice.s, dont Blaise Hofmann, ont préparé des petits textes qu’ils lisent sur scène sur fond de piano et de chansons de variété française. Avec plusieurs membres de l’organisation de la Comédie du Livre et ambassadrices présentes et assez courageuses pour monter sur scène, nous chantons à cœur joie la chanson de Jean Jacques Goldman, Quand la musique est bonne.

Après cette longue mais incroyable journée, il est temps de rentrer afin d’être en forme pour la dernière journée du week-end.

Dimanche 14 mai

Cette journée est bien moins chargée mais tout aussi agréable. J’assiste à la seconde rencontre de Javier Cercas, cette fois autour d’un petit-déjeuner mais surtout réalisée dans sa langue maternelle. Une bonne manière d’améliorer mon espagnol. L’après-midi, je finis de faire un tour sur les stands et tient une dernière permanence avant d’aller fêter la fin de ce superbe week-end entre ami.e.s.

Malgré la fatigue accumulée et la nostalgie de savoir que cet événement touche à sa fin, je ressors de cette expérience avec plein de beaux souvenirs et de belles rencontres, et surtout avec une belle petite collection de livres dédicacés, aux messages aussi personnels que bienveillants.

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