L’histoire des cheveux chez les femmes ou comment écrire des romans interminables sur cette relation amour-haine sur ce qui nous pousse sur la tête.
Pour certaines, avoir un bon coiffeur et une mise en plis impeccable à chaque minute de la journée est aussi important qu’être en bonne santé. Tandis que pour d’autres, la beauté des cheveux est en bas de la liste de leur priorité.
Des cheveux, il en existe de toutes les sortes : des longs, des courts, des raides, des frisés, des naturels ou des ultra colorés-décolorés, … autant de cheveux que de femmes dans le monde. Et en général, nous ne sommes jamais satisfaites de ce que nous avons : ils sont bouclés alors nous les voulons raides ; noirs alors blonds ; courts, nous tirons dessus pour les rallonger.
Fort heureusement, l’industrie du cheveu est là, avec ses milliards de dollars par an. Nous pouvons changer de tête à volonté. Ciseaux, teintures, sèche-cheveux, fer à lisser ou à boucler, élastiques et mille autres accessoires et en un tour de main, nous avons une nouvelle tête.
Nous ne pouvons renier que notre chevelure est dépendante de nos humeurs et de nos moments de vie. Maladie, sentiments, recherche d’identité, définition de notre beauté, notre coiffure reflète les étapes de notre vie. Nos cheveux sont le reflet de notre confiance en nous, quand nous nous sentons bien avec nos poils de tête, nous sommes bien dans notre corps. Un rien peut nous embellir et booster notre ego. Nos cheveux peuvent être notre gloire, notre ennemi, notre histoire, notre estime de soi, notre joie et notre mortalité.
Malheureusement, les cheveux peuvent aussi refléter des standards de beauté auxquels nombreuses sont les femmes qui veulent s’identifier et qui ont des conséquences négatives sur leur identité ou sur celle d’autres. Le meilleur exemple dans notre société actuelle est la guerre aux cheveux crépus. La pression sociale et les stéréotypes négatifs véhiculés sur les cheveux crépus, amènent plusieurs femmes à utiliser des produits chimiques qui vont détruire leur cuir chevelu et leurs cheveux et tout cela pour avoir des cheveux raides. Dans certains pays, notamment dans les
sociétés occidentales, les cheveux raides sont synonymes de richesse et de pouvoir. Les cheveux crépus sont un frein dans le monde du travail, dans la vie sociale et même pour trouver le prince charmant.
Une chance que la tendance s’inverse ! On commence à comprendre que chaque femme est unique et n’est pas définie par la texture ou la couleur de ses cheveux. Les cheveux raides s’acceptent, les cheveux crépus reprennent du pouvoir et redéfinissent les standards de beauté.
L’important finalement n’est pas de coller à une image prônée par la société, mais de coller à soi, son humeur, ses envies et d’essayer d’assumer une chevelure qui, par moment, ne veut juste pas collaborer.
Je vous invite à regarder cette magnifique vidéo du réalisateur Matthew A.Cherry – Hair Love. C’est un court-métrage touchant et émouvant qui raconte l’histoire d’un père afro-américain qui apprend à coiffer sa fille pour la première fois.
Vous pouvez aussi lire Me, My Hair, and I d’Elizabeth Benedict. Ce livre est tout une collection d’anecdotes et de réflexions à propos de l’histoire de cheveux et de poils de plusieurs femmes de partout dans le monde.