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Les réfugiés de Robert Paquin

Après avoir passé plusieurs jours sur la route,

À dormir sous un arbre ou au creux d’un fossé,

Le cœur entre la peur, le courage et le doute,

Le jeune couple craint d’être encore chassé.

Ils se sont réfugiés dans un sombre réduit

Avec leur enfançon mignon, beau comme un dieu,

Pour y passer la nuit à l’abri de la pluie

Avant de repartir demain vers d’autres lieux.

Sur la paille, épuisée, affamée, le teint blême,

« Où sommes-nous, » dit-elle. Il répond : « Bethléem. »

 

© Robert

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