La photographe Nirrimi Hakanson est née d’un père acteur et artiste autochtone et d’une mère suédoise. Elle découvre l’art dès son plus jeune âge et explique, d’ailleurs, au blog Stackwood :
« J’ai toujours eu recours à la créativité pour m’aider à traiter ces informations et les comprendre. »
Elle est australienne, n’a pas encore 30 ans mais possède déjà un curriculum vitæ impressionnant. Passionnée de photo depuis ses treize ans, elle commence la photographie seule et l’apprend ainsi. Elle explique son attirance pour cet art au webzine Bloginity :
« I was crazy with all the beauty around me and just wanted a way to record it ».
(J’étais folle de toute la beauté qui m’entourait et je voulais juste un moyen de l’enregistrer).
À seize ans seulement, elle arrête l’école et signe sa première campagne publicitaire pour Diesel – Rien que ça ! -. La campagne automne-hiver 2010/2011 « Be Stupid » est un succès ! Elle illustre à la perfection les réponses à la question « why should we be stupid ? » (Pourquoi devrions-nous être stupides ?). Parfois percutantes et le plus souvent amusantes, Ses clichés mettent en scène l’amusement, la folie et l’insouciance de la jeunesse. La même année, elle part faire le tour de l’Europe pour travailler sur la campagne de Billabong.
Nirrimi est une jeune prodige de la photographie, c’est très clair ! Ce talent incroyable lui vaut le prix SOYA (Qantas Spirit of Youth) pour la photographie. Elle a alors tout juste 17 ans.
Elle quitte sa ville pour rejoindre son cher et tendre, le photographe Matt Caplin plus connu sous le pseudonyme Mexico Rosel. Ils partent sur la route et parcourent le monde, vivant d’amour et d’eau fraîche. Elle capture la vie en photo et lui la filme.
Son travail raconte cette vie. On découvre son histoire d’amour, sa grossesse, les premiers jours de son bébé, ses voyages, ses coups de cœur, sa séparation. Des photos intimes, touchantes qui ne peuvent pas vous laisser de marbre ! Je suis très impressionnée par son travail ; j’ai regardé tout son portfolio avec attention. Elle partage si bien les émotions, les instants forts de la vie d’une femme. Son travail est brut et sans artifices. Ce talentueux bout de femme a aussi des talents d’écriture. Son journal « fire and joy » nous livre un bon complément aux photos avec des textes personnels. En fait, parcourir son site est comme feuilleter un doux roman photo.
Laura Bonnieu (France – Canada)