Scroll Top

L’après sera-t-il à la hauteur ?

Des guerres, des épidémies, des crises sanitaires qui font des centaines de milliers de morts en très peu de temps, il y en a eu. Il y en a même eu beaucoup. Et il y en a encore … famines, guerres, violences, maladies. Le monde voit mourir dans l’indifférence totale des millions de gens chaque année !

Alors pourquoi ce virus, le Coronavirus, affole t-il tout le monde ? Pourquoi, avec ses 35 000 morts en 5 mois d’existence, fait-il autant paniquer ?

Peut-être parce que pour une fois, cela touche des pays « riches », « développés », et pas seulement des pays « pauvres ». Parce que les plus riches de notre planète voient l’économie s’effondrer et ont peur pour leur avenir, pour l’avenir de leur compte en banque.

Quand des millions d’africain.e.s meurent de faim dans leurs pays, cela ne nous touche pas plus que ça… c’est loin l’Afrique.

Quand des milliers de migrant.e.s centro-américain.e.s cherchent à fuir leur pays pour survire et aspirer à une « meilleure vie », nous nous en préoccupons pas, sauf bien entendu s’iels traversent ou s’arrêtent dans nos pays « riches », où là, il faut trouver un moyen de les déloger au plus vite.

Mais là, nous sommes tous touché.e.s, tous.tes vulnérables ! Ce petit virus est venu nous chercher dans notre petit confort de vie ; il est venu perturber notre surconsommation de masse, notre insouciance face à la destruction de notre planète. Il faut s’en occuper, nous ne pouvons laisser notre économie s’effondrer, nous ne pouvons laisser les populations des pays développés mourir sans rien faire.

Non !

Nous devons agir et vite.

L’ironie de l’être humain, qui ne comprend pas pourquoi sous l’effet des bombes des gens quittent leur pays, mais qui se jette sur le papier toilette à la moindre alerte de pénurie et créant de ce fait une pénurie.

Nous pensons à nos soirées manquées, au magasinage que nous ne pouvons plus faire, à nos voyages annulés, nous nous plaignons de nos conditions de télétravail – moi la première -, nous nous plaignons de ne plus pouvoir aller au cinéma, dans un bar, au restaurant, de ne pas pouvoir voir nos ami.e.s et la famille.

Mais nous n’avions pas conscience qu’ailleurs dans le monde d’autres vivent et ce, pendant 365 jours ce que nous et le reste du monde vivons depuis quelques semaines.

À méditer !

Alors le seul espoir dans tout ça, quel est-il ?

L’espoir que nous pouvons avoir, c’est que ces dizaines de milliers de morts et ces centaines de milliers de personnes qui se retrouvent dans des situations économiques précaires puissent nous faire évoluer et nous faire prendre conscience que nous ne vivons pas de la bonne manière. Nous avons détruit lentement mais sûrement notre planète ; nous avons abandonner des populations, laisser mourir des gens sans culpabilité, nous avons été égoïstes.

Peut-être est-il temps de prendre conscience des ravages que l’être humain est capable de faire … Peut-être est-il temps de se préoccuper des autres, de réaliser que chaque vie sur cette terre a la même valeur et de se battre pour que l’humanité réapparaisse.

Il est temps de sortir de notre petit cocon et de devenir des humains.

Tout cela est bien idyllique !

Mais quel sera réellement l’après ? Allons-nous vraiment prendre conscience de nos erreurs, de l’absurdité de nos modes de vie ou allons-nous juste reprendre nos vies comme avant et ce, jusqu’à la prochaine crise ? Allons-nous encore laisser des populations mourir de faim, de maladies, sous les bombes, sans plus sans soucier parce que la crise sera passée chez nous ?

Ce petit virus au pouvoir si fort aura permis de découvrir le meilleur chez certaines personnes (entraide, solidarité, humanité), mais le pire chez d’autres (égoïsme, violence, rage). Nous avons tous.tes l’espoir qu’après, le monde changera, qu’il sera meilleur. Toutefois, nous ne réalisons pas que le monde ne sera pas meilleur sans un effort collectif, que le monde ne sera pas meilleur si nous ne changeons pas, que le monde ne sera pas meilleur si nous ne nous préoccupons pas des autres.

Nous sommes encore loin de l’après ; cependant, espérons qu’il soit à la hauteur !

Publications similaires

Laissez un commentaire