La capitale sénégalaise se place dans les premières, sur la scène culturelle africaine grâce à des actions de plus en plus nombreuses. Trames fait partie de ces actions. Ce tout jeune espace culturel oscille entre revalorisation et création de patrimoine.
Fondée en 2018, Trames a pour mission de soutenir les artistes. Entre expositions, conversations publiques, temps d’activités pour les plus jeunes, résidences d’artistes, soirées ou afterwork, l’agence se dévoile comme étant un promoteur culturel. L’espace est tout autant un « lieu » à part entière qu’une place-forte culturelle de Dakar.
Il serait impossible de faire l’impasse sur le bâtiment des années 1960, composé d’anciens bureaux industriels situés en bas de la Place de l’Indépendance (Plateau) et remis au goût du jour. On est immédiatement frappé par l’importance du lieu au cœur duquel vit l’Histoire. Mobilier vintage, téléphone à cadran et pompe à essence ajoutent un côté underground qui ne saurait être entaché par la modernité qu’ajoutent les graffitis, sculptures contemporaines, et la végétation. Ajoutez à cela un rooftop sur lequel se trouvent restauration et vous obtiendrez un savoureux mélange d’effervescence et de capsule temporelle (dans laquelle on resterait volontiers). Attention cependant car le rooftop ne s’ouvre que les jeudis soir ! On ne saurait abuser des bonnes choses !
Quant à la partie culturelle, par où pourrions-nous commencer ? Il serait difficile de la mentionner sans louer, d’emblée, l’énergie intarissable de l’équipe de Trames ainsi que son audace parce qu’elle fait l’exploit quotidien de s’imposer parmi les institutions immuables du quartier. L’agence accueille en résidence des artistes locaux et étrangers. Elle propose, par la suite, des performances ou des expositions dont la scénographie moderne impacte avec poigne le visiteur.
Ce que je recherche avant tout dans une galerie d’art, ou dans un centre culturel, c’est l’émotion. L’Agence Trames ne m’a jamais déçue sur ce point. Entre surprise et découverte, l’émerveillement intellectuel s’impose.
Cet espace est à l’image de Dakar : en constante ébullition.