Apprendre les règles de conduite et avoir le bon comportement au volant sont inséparables. Protéger la vie des autres, dont celle des cyclistes, c’est important. Plusieurs facteurs négatifs influencent la conduite, dont l’alcool, la drogue, la fatigue ainsi que les fameux cellulaires.
À l’aube d’avoir un enfant presque majeur (–18 ans au Québec) et détenteur d’un permis de conduire, je réfléchis à la manière dont je pourrais lui enseigner le respect des règles, ce que j’ai appris de mon expérience en tant que conductrice d’automobile. Possédant un permis de conduire depuis 14 ans déjà, obtenu à un âge adulte (et non pas à celui d’une adolescente), je conduis presque chaque jour, mais sur de courtes distances, seulement pour des petites commissions ou aller au travail (ce dernier étant assez proche de la maison). J’ai le droit de conduire avec mon fils pendant quelque temps avant qu’il n’obtienne officiellement son permis, j’essaye de lui montrer le plus possible ce qu’il ne doit pas faire, attirer son attention, et faire en sorte qu’il ouvre bien les yeux. Eh oui, ne vous inquiétez pas, il a suivi des cours de conduite avec une entreprise spécialisée ; il a appris la théorie et la pratique, mais je ne crois pas que les heures aient été suffisantes pour montrer bien des situations qui pourraient arriver dans la vie réelle.
De plus, chaque jour, je suis étonnée (voir surprise négativement) de voir que certains conducteurs ne respectent pas toutes les règles de conduite et ignorent tout simplement la courtoisie au volant. Ces conducteurs, qu’ils soient jeunes avec plus ou moins d’expérience au volant, ou plus matures, se confondent parfois dans la même catégorie de comportement. Ce qui dérange, ce n’est pas tant le fait d’écouter de la musique très forte ou de fumer une cigarette les vitres ouvertes, mais plutôt les actions risquées de certains conducteurs et certaines conductrices qui peuvent mettre en danger la vie des autres. On le sait déjà (sans lire toute une panoplie de statistiques sur le sujet) que l’alcool, la drogue, la vitesse, la fatigue et sans oublier l’utilisation du cellulaires au volant1, sont parmi les facteurs de risque les plus importants provoquant ainsi des accidents de la route, qu’ils soient mortels ou non. Un peu trop de facteurs, non ? Ici au Québec, la SAAQ (Société de l’assurance automobile du Québec) lance régulièrement les campagnes de prévention, en utilisant diverses méthodes de distribution afin d’avertir les conducteurs et conductrices, que ce soit par la radio, leur site internet, leur page Facebook ou tout autre canal de diffusion. Ce n’est jamais suffisant.
Et pourtant, je m’interroge parfois : pourquoi les gens sont si impatients et font parfois des choix risqués en plein trafic ? Que ce soit le jour ou la nuit, le matin ou dans la journée, on aimerait bien tous arriver à destination, retrouver notre famille, accomplir notre travail ou tout simplement par plaisir, mais se dépêcher pourrait avoir quel prix si un accident arrive ? La vie de plusieurs pourrait changer à 360 dégrées dans une seconde, pas plus !
Il y a des conducteurs plus lents et d’autres, plus rapides, mais il existe souvent des voies plus rapides sur la route, alors, ne créez pas un stress inutile aux autres. La nuit, il n’est pas toujours facile de conduire, moi-même je n’en suis pas une adepte. La possibilité qu’un animal puisse sauter devant la voiture, ou qu’on puisse s’endormir au volant, ce n’est pas un choix pour moi. Les gens doivent éviter à tout prix de conduire la nuit si cela n’est pas nécessaire, et surtout après avoir consommé de l’alcool (ou de la drogue), par exemple, après une soirée chez des amis ou la famille. On peut toujours choisir une personne désignée à conduire ou prendre un taxi pour se rendre à la maison.
Un bon exemple et une belle initiative au Canada (et au Québec en général) est l’Opération Nez rouge2 pendant la période des fêtes de Noël. Plusieurs bénévoles accompagnent des gens ayant bu de l’alcool en échange de dons pour l’organisme. Les choix existent quand on y pense.
J’aimerais parler aussi d’un autre aspect à ne pas négliger: les cyclistes. Ils comptent souvent parmi les victimes. Ils sont présents dans les grandes villes et nous devons partager la route avec conscience et responsabilité. En ce sens, on a pu observer l’évolution et l’implantation des pistes cyclables et de la signalisation adéquate. J’habite près de Montréal et j’ai pu voir les endroits spécialement conçus pour les cyclistes, accolés à la route pour les automobilistes.
Ces pistes cyclables ne font pas la joie de tous, mais quelle belle initiative pour Montréal, et même pour plusieurs villes au Québec. Montréal est déjà sur la liste des 10 meilleures villes considérées comme « ville amie du vélo », elle était déjà au 6e rang en 20143 ! Pourtant, elle est loin d’être reconnue comme Amsterdam (2e place), ville que j’aimerais beaucoup visiter un jour, ou bien Copenhague, qui détrône toutes les autres (à la 1ere place)4. Je ne suis pas inquiète pour la ville de Montréal : beaucoup plus d’investissement ont été faits depuis 2014 pour améliorer la vie des cyclistes. Et pour le bien de tous !
Ne mettons pas de côté les enfants. Le risque qu’ils traversent très vite la rue pour aller à l’école ou simplement aller jouer au parc, c’est bien réel ! Le fait que les enfants ne soient pas surveillés par des adultes représente un véritable danger. Ainsi, plusieurs villes au Québec et au Canada en général ont pris diverses mesures de protection afin de ramener la vitesse à 30 ou 40 km à l’heure dans les secteurs résidentiels. Ou encore, l’installation de panneaux divers, des speed bumps et même des objets en pleine rue. En espérant que cela soit assez pour éviter les accidents !
Quand je pense qu’il existe encore des pays où les règles de sécurité routière sont parfois inexistantes et les panneaux plutôt décoratifs ! Et ce ne sont pas seulement les pays en voie de développement (ou moins industrialisés) qui sont dans le top 255 des pays où le trafic est infernal. Mon pays natal se situe au 5e rang, et cela ne me surprend pas du tout. Ce qui est surprenant en revanche, ce sont les États-Unis en tête de liste, suivis de la Turquie, que je supposais fortement occuper la 1ere place (selon les dires de l’un de mes anciens patrons). À voir la liste et les images des pays en question, wow, on dirait que le Québec est synonyme de luxe en matière de règles de conduite ! Nous avons des voies spécialement conçues pour les autobus (de ville ou scolaires) et les taxis, ou même pour le covoiturage afin de donner la priorité aux personnes allant travailler ou aux enfants qui prennent le bus pour aller à l’école. Je suis quelque peu frustrée de constater des gens qui ignorent tout simplement les heures réservées pour ces voies spécialement conçues pour la communauté. En hiver cela est bien pire, nous n’arrivons plus à distinguer les lignes sur l’asphalte, c’est donc une chance que des panneaux soient installés presque partout. Bref, rien n’est parfait.
Je termine cet article en encourageant les conducteurs et conductrices à redoubler de prudence, le jour, la nuit, en hiver ou en été, on n’est jamais suffisamment vigilant. Le respect des règles, la courtoisie au volant, l’attention accrue et le partage consciencieux de la route, vous avez maintenant toutes les clefs en main pour une conduite sûre. Bonne route !