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La chronique de Mia : Mia, un beau dimanche

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Thérapie sous forme d’écriture. Mia décrit sa relation avec Léo, un homme avec une personnalité de type narcissique.

 

C’est dimanche. Mia aimerait aller faire des courses mais Léo, du haut de sa personnalité narcissique, refuse. C’est leur dernier mois de vie commune avant la séparation de corps. C’est la fin, mais ce n’est pas fini…

Ce matin, tout le monde est calme. C’est un beau dimanche. Léo m’a transféré de l’argent pour le paiement des dépenses fixes de notre logement. Il m’a donné la somme qu’il a jugé appropriée selon SA situation financière.

J’ai ri un peu en voyant le montant :

« — Tu ris ? Je ne me suis pas fait payer pour la journée de travail que j’ai faite dans l’entreprise X. Le gars m’avait demandé de lui envoyer mes coordonnées par courriel, ce que j’ai fait et juste après, il me demande AUSSI de remplir un formulaire. J’ai refusé, je lui avais déjà tout envoyé par courriel ! C’est stupide de me demander de faire autre chose encore. C’est pour ça que tu ris ? »

Bon… Ouf…

« — Désolée de m’être moquée. »

C’est notre dernier mois de vie commune. Peu importe la somme d’argent qu’il me donne pour habiter dans mon appartement, c’est bientôt fini. Il partira au début du mois prochain, donc whatever! Just smile and nod. Je reste calme et j’achète la paix.

On parle de la séparation :

« — J’aimerais que de temps en temps, tu prennes notre fils une nuit. Par exemple, tu le gardes à coucher un samedi soir pour que je puisse avoir une nuit à moi toute seule. Depuis qu’il est né, je n’ai jamais couché ailleurs qu’auprès de lui. »

— Bien oui, pas de problème ! Ça va me faire PLAISIR ! Je veux continuer à voir notre enfant. Je peux aller le chercher à la garderie pour passer au moins une heure par jour avec lui, selon mon horaire. Je voudrais continuer à voir notre fils chaque jour lorsque nous serons séparé.e.s. »

Il aime notre fils, c’est son premier fils et notre fils l’aime aussi.

Deux heures plus tard, il se prépare à manger dans la cuisine. Tout en regardant son téléphone, il surveille la cuisson.

Je lui demande :

« — Est-ce que c’est OK avec toi si je vais au supermarché pour faire des courses sans le bébé ?

— Tu veux que moi je reste ici avec lui ? Non Tu es sortie mercredi pour aller voir un spectacle. Je ne reste pas encore avec lui pendant que toi tu sors. Aujourd’hui, c’est moi qui sors.

— Je ne vais pas partir tout l’après-midi, je veux juste aller au supermarché et après je reviens.

— Non »

En l’espace de deux heures, il passe de « bon » père à « père qui s’en fout » ? Mon visage est tout rouge, je me sens mal à l’aise et j’ai mal au ventre. Je suis triste et fâchée en même temps. Je me sens épuisée, comme si quelqu’un venait d’extraire toute mon énergie. Les larmes me montent aux yeux.

Inspire, expire.

RIEN ne fonctionne dans cette relation. Chaque fois que j’ai l’impression de parler à quelqu’un de sincère et sensé, il agit d’une façon complètement irrationnelle.

Les questions défilent dans ma tête : Comment ai-je pu accepter son comportement aussi longtemps ? Pourquoi suis-je restée dans cette relation ? Qu’est-ce que je lui trouve au juste à cet homme-là ? Pourquoi me suis-je sentie autant « en amour » ?

Dans toutes les relations, il y a toujours deux côtés. Je me décris comme une personne empathique, gentille et serviable. Les gens qui me connaissent peuvent en témoigner. Alors est-ce de ma faute ? Il doit y avoir quelque chose chez moi, qui fait que j’ai été une belle proie. J’ai toléré des comportements de la part de mon partenaire que je n’aurais jamais dû tolérer. Est-ce qu’une telle situation peut arriver à n’importe qui ?

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