Thérapie sous forme d’écriture. Mia décrit sa relation avec Léo, un homme avec des traits de personnalité narcissique.
Cinq (5) ans plus tard, Mia se rappelle de sa relation avec Léo. Dans cet article, elle décrit les débuts de la relation. Le temps passe vite, mais certaines journées étaient longues…
Il y a cinq (5) ans aujourd’hui, j’ai reçu un premier contact de la part de Léo. C’était via Facebook Messenger. Il m’a écrit : « bonjour » et « ça va ». J’ai répondu « oui » et après il a encore écrit : « ça va ». Je n’ai pas eu une bonne première impression de lui et de son profil Facebook. Il continuait quand même avec ses messages : « bonjour » et « ça va » et je continuais à répondre « oui ».
Pendant cette période, je consultais une psychothérapeute et je vivais ma vie de célibataire. Une vie de célibataire qui ne voulait plus être célibataire : j’avais le goût d’être en couple. Ma psychothérapeute m’a encouragé à m’exprimer : « Mia, si tu veux être en couple, dis-le à ces hommes que tu fréquentes. S’ils ne veulent pas, et bien, passe au prochain ».
J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancée : « J’aimerais être en couple avec toi ». Résultat : négatif. « Est-ce que tu aimerais que notre relation devienne plus sérieuse ? » Résultat : négatif. Déception…
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Bonjour, ça va ?
Dans ma tête : « Oh non, pas lui encore… »
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Léo, si tu veux me rencontrer, fais des plans et invite-moi quelque part, arrête de juste m’écrire « bonjour ».
Il l’a fait.
La première fois que nous nous sommes rencontrés, c’était dans un restaurant pendant ma pause de dîner. J’étais mère célibataire, mes disponibilités pour une date étaient donc limitées. Il s’est assis sur la chaise sans enlever son sac à dos et il n’a rien commandé. Il m’a raconté son « histoire », c’est-à-dire sa vie et ses anciennes amourettes. Le dîner s’est terminé assez rapidement, nous sommes retournés chacun de nos côtés. Il avait paru gêné, pas très sûr de lui. Son style vestimentaire était hors du commun. Je n’étais pas impressionnée.
Nous n’avons pas parlé pendant quelques jours. Une semaine plus tard, il m’a écrit pour me demander de l’aide. Il avait reçu une lettre et il ne comprenait pas la signification. Je DEVAIS l’aider : « S’il te plaît Mia, c’est important, j’ai besoin de toi ». Il a besoin de moi, hum…
Je l’ai rencontré dans un café encore sur l’heure du midi, j’ai lu les papiers et je lui ai expliqué ce qui se passait. Il m’a offert le dîner, il m’a parlé de la situation avec la lettre. Lors de cette deuxième rencontre, je l’ai trouvé cute. J’ai eu un sentiment de fierté d’avoir pu l’aider. Je me suis sentie bien.
Ayant éliminé les autres hommes de ma vie de célibataire, Léo est devenu mon go to, ma solution à ma vie de célibataire : il disait TOUJOURS oui. Spectacle, sortie au parc, magasinage, Léo était toujours partant. Il a rencontré mon fils Lex qui était alors âgé de six (6) ans. Mon fils a aimé Léo ! Léo était tellement cool. Il jouait avec lui au soccer, il le laissait regarder des vidéos sur son téléphone et il faisait même des vidéos avec lui. Léo a séduit mon fils et il m’a séduit aussi.
Les messages qu’il m’envoyait avaient changé. Ils étaient maintenant parsemés de « Chérie », de « Je pense à toi », de cœurs, de GIF avec des cœurs, de GIF avec des fleurs… vous voyez le genre ?
Je voulais un copain et lui voulait être mon copain. Il me disait : « Je veux être sérieux avec toi », « Je suis un homme simple », « On va s’aider ». Il me bombardait « d’amour ». Il était démonstratif dans ses messages et également en personne lorsque nous faisions des sorties.
Malgré tout, j’étais réticente. Sa situation était compliquée, il était un « sans-papiers ». Vous connaissez ? Selon le Larousse, c’est une « personne qui ne possède pas les documents qui lui permettent de justifier son identité et, si elle est étrangère, de la régularité de sa situation [en France] ». On n’habite pas en France, mais c’est le même principe. Je ne voulais pas m’embarquer dans cette situation.
Il a persévéré et il a continué à me bombarder. Il m’a présenté à ses amis et il m’a invitée à des événements auxquels il participait. J’avais développé des sentiments pour lui.
Ça y était, j’étais « en amour ».
À suivre…