En général, j’aime comprendre pourquoi un photographe a décidé de prendre tel ou tel cliché, ce qu’il a voulu transmettre ou construire. Le travail d’Eric Kogan, photographe russe habitant dans l’état de New York, est basé sur l’imprévu et la simplicité du moment présent. Il n’y a pas de réflexion en amont, pourtant, ses clichés sont drôles, frais et poétiques. Découvrez Eric Kogan, un photographe qui immortalise les coïncidences.
Certaines personnes sortent leur appareil photo pour immortaliser les grands moments de la vie ou les paysages afin d’en garder une trace indélébile. Pour d’autres en revanche, cet objet est essentiel tous les jours. Ces derniers le voient comme un accessoire à revêtir avant de sortir. Eric Kogan fait partie de ces personnes-là, prêtes à dégainer leur appareil photo si une scène les attire.
Eric Kogan est né à Saint-Pétersbourg en Russie. Il déménage à l’âge de 5 ans aux États-Unis, suivant son père, fasciné par la culture américaine. Il découvre son attrait pour le huitième art lorsqu’il côtoie l’obscurité d’un laboratoire de photographie local dans le cadre d’un emploi estival. En 2004, alors qu’il est étudiant en peinture dans une école d’art, il utilise pour la première fois un appareil photo argentique. Sa créativité se développe et sa passion pour la photographie se confirme. Au sujet de cette période, il s’exprime dans un entretien accordé à Eyeshoot : « Un appareil photo est devenu un moyen d’expression, et c’est là que je suis tombé amoureux de la photographie ».
Ce photographe est un observateur. Pour lui, chaque journée ordinaire possède son lot de moments spéciaux. Un trajet de la maison vers le travail, parcouru chaque jour, ne sera jamais le même. De plus, pour ce créatif, les rues sont les meilleurs endroits pour faire des photos puisqu’elles sont des lieux de passage et de mouvement imprévus. Bien qu’il ait voyagé pour son art dans plusieurs villes et pays, Eric Kogan exerce surtout à New York, l’une des villes les plus dynamiques et cosmopolites du monde. En plus d’être une ville intéressante pour sa créativité, elle est chère à son cœur. Le photographe garde des souvenirs d’enfance avec ses amis de la communauté russe de Coney Island proche de Brooklyn.
Eric Kogan est amateur de la photographie instantanée et non mise en scène. Il développe cet aspect non prémédité de son travail dans une interview accordée au magazine Bored Panda : « Comme les photos ne sont pas mises en scène et sont le résultat de l’impulsion du moment, elles n’ont probablement pas de signification réfléchie à l’avance. Mais cela ne signifie pas non plus qu’elles n’ont pas de sens. » En effet, il aime saisir des instants éphémères qui touchent aux émotions. Son compte Instagram est une promenade de sentiments. Au fil des clichés, on rit, on sourit, on rêve, on est surpris, on est sans voix…
Sa manière d’observer le monde est inspirante, ne trouvez-vous pas? Pensons à ouvrir les yeux lors de notre prochaine sortie dominicale!