
L’art de l’autoportrait vous permet de plonger en toute intimité avec vous-même. Laissez-moi vous raconter mon expérience !
On écrit beaucoup chez R Magazine, pour vous faire voyager, pour attiser votre curiosité, pour vous sensibiliser. Mais pour la première fois, j’aimerais vous présenter un peu de moi.
Je m’appelle Enola, et aussi Vénaïs dans mon univers créatif.
Le premier confinement de 2020 a laissé sur moi une trace indélébile. Lorsqu’on traverse quelque chose de compliqué, on cherche quelque chose pour rester à terre. J’ai toujours été créative, alors c’est un appareil photo qui est apparu. J’étais enfermée dans une ambiance chaotique, mais créer a été bouleversant. Il ne faut pas sous-estimer la force de l’art, n’ayez pas peur de l’affirmer. Une production artistique est donnée à tout le monde, elle permet vraiment de se soigner. L’art est une thérapie pour l’âme, il ne faut jamais lutter pour l’utiliser. Pendant ce confinement, j’ai donc décidé de me procurer un appareil photo reflex, un Canon. Ainsi, j’ai commencé et je n’ai plus arrêté les autoportraits. D’abord pour expulser des sentiments dans l’instant, puis j’ai poussé le tout plus loin avec de vraies compositions.
Dans un nouveau chez-moi de 12 m², je me débrouille, avec ce peu d’espace, pour faire de nombreux projets d’autoportraits artistiques qui vont des nuances de lumière, aux différents décors de la photo, en passant par le maquillage, etc.
Je pense que n’importe quel espace peut être apprivoisé. Il suffit du bon angle pour rendre n’importe quoi ordinaire, extra-ordinaire.
Avant que vous ne regardiez les photos, laissez-moi vous les décrire.
Les deux premières datent du confinement. Je venais à peine de recevoir mon précieux appareil. Un miroir cassé et gigantesque à ma disposition, j’avais besoin de m’exprimer à travers son reflet.
La troisième photo est ma préférée datant de cette période. J’avais voulu installer une ambiance onirique et angélique, en appelant à l’époque ma série : Les anges n’aiment pas les roses.
La quatrième photo marque un tournant pour moi, car elle ferme mon premier cycle dans cette discipline artistique. Ici, je souhaitais montrer que la période des fêtes de fin d’année n’est pas heureuse pour tout le monde.
Ensuite, on arrive à des réalisations plus récentes qui montrent à quel point j’ai évolué dans mon art.
La cinquième et la sixième sont inspirées de la série Euphoria, avec cette ambiance lumineuse et ce maquillage à l’appui.
Pour la septième et la huitième, je voulais faire quelque chose d’un peu vintage, d’un peu rétro. Je trouvais incroyable cette combinaison de couleurs dans les tons bleu, violet et rose.
La neuvième est une photo inspirée une nouvelle fois d’une œuvre, Neon Demon de Nicolas Winding Refn. Étant une cinéphile, il est intéressant de créer à partir d’un film, dans lequel la composition visuelle est aussi incroyable. La dixième est aussi guidée par cette œuvre dans le placement et l’harmonie des couleurs.
La onzième et la douzième traitent d’un sujet sensible me tenant à cœur : les troubles du comportement alimentaire. J’ai fait attention de choisir deux photos pas trop choquantes. Toutefois, si vous n’êtes pas trop sensible à ce genre de représentation thématique, vous pourrez en voir plus sur mon compte instagram : vn_aiis.
La treizième est prise à partir de deux univers chers à mon âme, à savoir Nana d’Ai Yazawa et Haibane Renmei de Yoshitoshi ABe
Et enfin, mon tout dernier shoot photo en exclusivité nommé : Take Action, où j’y raconte quelque chose de très personnel et métaphorique dans une ambiance colorée et fantomatique.
Aujourd’hui, pour moi, l’autoportrait est quelque chose de très intime, mais une intimité qui mérite d’être partagée. J’aimerais conclure en vous disant de partager sans modération vos créations !