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Dan’Cuir, pour les fans du cuir (Portrait)

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Dan’Cuir, créé par Daniel Delorieux, est le lieu idéal pour qui cherche et aime les objets en cuir. Situé au 27 rue Aristide Briand à Ambérieu-sur-Bugey, dans le département Ain de la région de l’Auvergne-Rhône-Alpes (01500), vous y trouverez différents types de sacs et de bijoux, des ceintures, du mobilier et de la sellerie moto.

 

Une vocation depuis tout petit

Daniel Delorieux ressent l’envie de travailler dans le cuir très jeune : en vacances à Narbonne avec sa famille, il voit des hippies fabriquer des bracelets de cuir puis, lors d’une colonie de vacances, il apprend à fabriquer des bracelets de force. Ces deux souvenirs l’ont marqué et l’ont poussé à faire du cuir son métier.

À 14 ans, il fait des études pour devenir plâtrier-peintre puis passe un cap sellier-garnisseur. En 1996, à 21 ans, il est pour la première fois à son compte. En 1998, il ouvre sa première boutique mais s’arrête en 2003. Il devient tatoueur puis reprend le travail du cuir en 2017. Les techniques de tatouage l’ont aidé à apporter des effets dans son travail du cuir (donner du volume par exemple) et à avoir un regard artistique sur son activité.

Daniel Delorieux est à son compte mais, étant membre d’une société coopérative de production (SCOP)[1], il bénéficie du statut de salarié. Il est donc couvert par la sécurité sociale et peut recevoir le RSA (Revenu de solidarité active) chômage. De plus, il n’a pas besoin de gérer la comptabilité, il lui suffit d’envoyer ses fiches de paye à la SCOP.

 

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La volonté de toucher un large public

Ses clients font partie du monde de la moto et du custom. Daniel Delorieux cherche aussi à attirer un large public. Le but est de faire du sur-mesure pour les clients : il a fabriqué sur demande des sacoches pouvant s’adapter sur une moto. Il a aussi reçu la demande de refaire les marches d’un escalier en cuir pour la ville de Lyon.

Dan’Cuir est connu par le bouche-à-oreille et par la réputation qu’il s’est faite sur les réseaux sociaux. Il publie régulièrement sur Facebook et Instagram pour faire connaitre son travail. Les publications avec le plus d’impact mettent en avant des objets originaux (avec un logo, un motif, un signe distinctif).

La boutique Dan’Cuir a été l’objet de plusieurs articles ; l’un traite d’un livre consacré aux motos Harley Davidson. Daniel Delorieux trouve que l’article n’est pas assez centré sur le monde de la moto et que cet aspect de son travail n’est pas mis en avant par rapport au thème du livre.

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Le travail du cuir

Le tannage du cuir peut se faire de différentes manières : au chrome, avec des sels minéraux ou en utilisant une technique végétale. Ce dernier procédé consiste à mettre de l’écorce de chêne dans l’eau chaude : l’eau devient marron. Le cuir est ensuite trempé dans ce mélange et peut ensuite être gravé.

Les cuirs peuvent être colorés par deux moyens : par l’aérographie (avec des pistolets à peinture) ou grâce à des tampons. Enfin, plusieurs techniques peuvent être utilisées sur le cuir : gravure, repoussage, moulage, tressage pour obtenir des objets variés (lacets, sacs, bijoux, ceintures).

Le prix du cuir dépend du type de cuir, cela peut varier entre 50 euros et 150 euros le m2. Pour estimer le prix d’un objet, Daniel Delorieux se fonde sur le nombre d’heures de travail, mais aussi sur les prix de la concurrence. Lorsqu’il réalise un objet pour la première fois, il peut mésestimer le temps de travail mais il ne change pas le prix pour le client. La première réalisation est toujours plus difficile, mais les suivantes sont plus aisées, car il dispose cette fois d’un gabarit.

Pour un portefeuille, il dessine les gabarits avec les dimensions, puis il découpe le cuir en fonction de ces mesures. Il fait ensuite des tracés pour les coutures et repère les endroits où il est nécessaire de percer des trous. Il teinte les éléments et les coud ensemble. Il utilise ensuite un abat carre[1] pour enlever les angles : cela permet d’avoir une finition plus propre. Il met de la cire pour créer de la profondeur mais aussi pour protéger le cuir des intempéries et de l’eau.

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Portrait chinois

S’il était…

  • un livre : Cuir de Robert Friedrich qui date des années 70. Il a appris tout ce qu’il sait sur le cuir dans ce livre ; il le considère comme la Bible du cuir.
  • un objet qu’il a créé : le fauteuil
  • un film : Into the Wild et Easy Riders
  • une musique : Summer time de Janis Joplin
Informations pratiques
Crédits photos

Lucille Perraudin et Roxanne Perraudin

 

[1] Définition sur le site du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/definition-scop

[2] Abat carrer, c’est « remplacer par un léger méplat l’arête vive, ou carre, d’une pièce de cuir coupée nette ». Définition sur le site en ligne Larousse : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/abat-carrer/44. Consulté le 04.08.2021

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