Demba Joob est ce qu’on pourrait appeler un touche-à-tout dans le domaine de l’informatique. Chargé de la maintenance informatique, développeur et administrateur de sites, web-designer, …, il a revêtu ces différentes casquettes tout en étant très actif dans la culture urbaine ; notamment, dans le Hip-Hop. En effet, il a intégré l’informatique dans la musique ; ce qui a donné naissance à BoyJump, un concept Hip-hop et technologie et le 1er site web 100% Hip-hop sénégalais.
Plus tard, il bifurque vers l’audiovisuel avec, au passage, la création d’un programme de cours : «Point SN (.sn) » : informatique et technologie pour tous. Par la suite, il arrive dans une chaîne télévisée sénégalaise pour finir par réaliser les clips vidéos des chanteurs tels que Matador, Xuman, Rescapé, Fou Malade ou encore Amenofis. Entre clips-vidéos et maintenance pour des films, Demba en profite pour créer et co-produire avec Madické Diop alias Dickson, en 2012, la série «Nandité».
Son métier de photographe …
2008 marque un tournant décisif dans son «parcours photographique». En voulant s’équiper d’un nouveau téléphone mobile, il a acquis un appareil photo à un prix inférieur et ce, dans le but de fournir des images de qualité, dans le cadre de ses travaux en design et non pour devenir photographe.
Un jour, sur Facebook, un certain Damel Dieng a lancé un événement qu’il a appelé «Rando Photo» et qui se voulait être un regroupement de personnes ayant en leur possession un appareil photo. Cette idée l’a fortement enthousiasmé car, jusque-là, ses sorties photographiques ne se contentaient que de sa maigre connaissance dans le domaine. Il a eu la possibilité également d’aller à la rencontre de la crème du milieu photographique dakarois.
Cependant, l’instigateur de ce groupe devant se rendre aux États-Unis, Demba n’a pas voulu en rester. Il a porté plus haut l’idée avec comme maître –mot : le partage. Il a bâti la promotion du groupe sur le partage des connaissances, entre autres, au sein de la communauté. Aujourd’hui, le groupe se nomme «Sunu Nataal» et fonctionne comme une association avec près d’une cinquantaine de membres et sous la présidence de Mme Fatou Swado Wade. Son site web représente la plus importante base de données photographiques de Dakar et dans les environs et ambitionne de garder ce même rang au niveau national. Chaque premier samedi du mois, Sunu Nataal organise une rando-photo et c’est à la suite d’une exposition à galerie nationale que le terme de photographe a été apposé après son nom ; ce pourquoi, il n’est pas en accord, car pour lui, il est encore très loin de celui qu’il considère être un bon photographe, même si cela le passionne et qu’il aime davantage prendre des photos qui parlent.
Ses rencontres avec la Ville de Dakar photographiquement parlant …
Touriste est le surnom que ses amis lui attribuent du fait qu’il aime marcher en ayant la tête en l’air comme pour capter tout ce qui se passe. Lui, il dirait qu’il est un spectateur. Il aime s’adonner à une marche et une quête d’un endroit où il pourrait se poser et observer les va-et-vient du monde. Il appelle cela ses «taxawalu» (vadrouiller).
Le shooting le plus marquant …
Un jour, au Virage, au lieu de photographier les modèles présents – ce qu’il n’apprécie, d’ailleurs, nullement, en général -, il a pris les vagues qui s’écrasaient sur les rochers. Une des photos s’est retrouvée sur le mur du hall d’entrée d’une grande banque de la place.
Dakar, c’est …
Sa ville de naissance dont la carte est gravée dans sa tête.
Et comme disait HX, de son vrai nom Lamine Pouye, rappeur du groupe Xpo, en 2004, en wolof : «Fi la juddo, fi la maggé, konn balaa ma déé, fi lay téddé, bu ci Allah aandéé» ; en d’autres termes : «C’est ici que je suis né, c’est ici que j’ai grandi ; donc, avant de mourir, c’est ici que je vais réussir si tel est la volonté de Dieu».
Son dernier mot …
“JOOB REK…JAAM REK” qui veut dire littéralement : «Seulement le travail, pas de parole».